
L'objectif de ce projet est de construire un réseau de scientifiques africains et européens travaillant sur l'environnement et le climat en Afrique. La volonté affichée est de recueillir des données environnementales afin de faciliter l'interconnexion des scientifiques et d'améliorer le flux et l'échange d'informations sur la recherche dans le domaine du changement global. A cet égard, ces données sont des outils de valeur à deux niveaux :
Le projet produira un ensemble de données documentées sur les changements dans les écosystèmes régionaux en Afrique sub-saharienne. Les cartes extraites de cet ensemble de données serviront d'objectif pour l'évaluation de simulations de modèles de végétation dans le passé.
La cartographie de la paléovégétation à différentes dates et échelles géographiques contribuera à faire la part des rôles du changement climatique et de l'action humaine dans l'évolution des écosystèmes et à comprendre les implications des changements globaux sur les ressources naturelles : distribution de la flore, évolution des écosystèmes, ressources en sol et en eau associées, et les mêmes questions dans des régions caractérisées par leur fragilité et leur instabilité.
Le projet fournira une description détaillée de l'évolution des écosystèmes tropicaux en Afrique pendant la dernière partie du quaternaire. Il fournira des éléments pour une meilleure connaissance de la biodiversité et de la dynamique des écosystèmes dans le passé ; ceux-ci sont essentiels à la compréhension de leur évolution future, en accord avec les besoins des programmes de recherche développés par des laboratoires européens impliqués dans les études du changement global et de l'utilisation des sols.
Il fournira également un cadre de coordination des efforts nationaux à travers la coopération internationale, afin de normaliser les méthodes pour la collecte et l'analyse des données environnementales.
Il aidera enfin à identifier les lacunes dans la recherche et guidera les efforts régionaux de recherche.
Le projet implique plusieurs types d'expertise qui ne sont pas disponibles à l'intérieur d'un seul groupe de recherche. Il implique la combinaison d'approches de laboratoire, de terrain et des techniques statistiques développées séparément par les laboratoires européens et africains concernés afin d'analyser les résultats en termes de changements régionaux ou continentaux. La connaissance des traditions locales d'utilisation de la végétation et du sol est bien développée dans les groupes africains ; les techniques statistiques et de laboratoire, tandis que les études sur le changement global sont développées dans les groupes européens. Cette situation, ainsi que le déséquilibre général des ressources, de la communication et de la recherche entre les pays développés et ceux en voie de développement, et à l'intérieur de l'Afrique elle-même, limite fortement l'efficacité de toutes tentatives de recherches sur le Changement global. Dans le cadre d'une collaboration étroite entre l'Europe et l'Afrique, le projet fournira des outils pour maintenir et développer les efforts nécessaires au développement d'un haut niveau de recherche en Afrique.
Il soutiendra les efforts de formation d'étudiants et de jeunes scientifiques pour évaluer la biodiversité passée en Afrique et comprendre son évolution contrôlée par les facteurs climatiques ou humains. Ceci comprendra :
M. Hoepffner (GIP MEDIAS-FRANCE, Toulouse, France) coordonne administrativement le projet et organise avec R. Moore (NERC-Institut d'hydrologie à à Wallingford, UK) l'examen des besoins en communications, l'expression de besoins en équipements et formation pour le Centre hébergeant la base de données panafricaine à Nairobi, ainsi que le cours de formation à Toulouse.
A.M. Lezine, Université Pierre-et-Marie-Curie (Paris), coordonne scientifiquement le projet, avec :