Mountain taxa, such as the fir (Abies), the beech (Fagus) and
the spruce (Picea) experience expansion episodes of various
amplitudes; the Praclaux interglacial is characterised by the
early and long expansion of Abies, associated first with Picea
and then Fagus. For the first and only time, Pterocarya, which
had disappeared from western Europe, is recorded. During the
Landos interglacial, Abies and Fagus succeed simultaneously
to Carpinus. In Bouchet 1, none of these mountain taxa could
extend, because at the end of the interglacial vegetation
dynamics were interrupted by a cold episode that favoured
directly the boreal pine-forests. During the last interglacial,
Abies, and particularly Picea, experienced episodes of marked
expansion, whereas Fagus was absent, as in most European
sequences of the same age. By this feature the last interglacial
contrasts with the Holocene, the birch having a major role
and the spruce being absent in the latter period.
The differences in the forest successions of these interglacials
have obviously internal causes: during the preceding glacials,
the locations of plant refuges were different, and so were
therefore the migration paths of species, and hence the condi-
tions of competition. As mentioned above for the Holocene,
the role of orbital factors must also be taken into considera-
tion, as they were different from one interglacial to another.
Although each interglacial starts with a maximum insolation
at northern latitudes, the amplitude of this insolation, its vari-
ations during the interglacial, and the seasonal parameters
were not always identical, and they may have favoured such
and such dynamics rather than others. Here again, ecologists
and climatologists should join their experience in the elabora-
tion of models.
How far have we got in the climatic evolution of
the present interglacial ?
Practically all the interglacials that have been described here
are characterised by an early climatic optimum followed by a
slow degradation, with an abrupt acceleration at the end. It is
not easy to compare the vegetation dynamics that existed at
the end of an interglacial with those of the second half of the
Holocene, because since the Neolithic man has completely dis-
turbed the natural vegetation successions and the environ-
ment. However the present conditions are still very far from
those that prevailed at the end of the previous interglacial and
there is no reason to expect the arrival of a glaciation in a near
future.
fréquences polliniques des principaux taxons forestiers au
cours des interglaciaires débutant chacun des 4 cycles.
Dans tous les cas, après une phase de colonisation pio-
nnière par les pins (Pinus) et secondairement les bouleaux
(Betula), a lieu une phase plus ou moins longue d'expan-
sion du cortège du chêne (Quercus) et du noisetier
(Corylus) qui correspond à l'optimum thermique.
Puis se développent des feuillus et des conifères moins
thermophiles et/ou à dispersion plus lente et enfin la forêt
boréale. Sauf pour cette dernière étape qui n'est pas
encore atteinte, on retrouve la même dynamique
générale qu'au cours de l'Holocène, mais bien des dif-
férences existent dans le détail. Au début de l'Holocène,
l'expansion de Quercus est précédée par celle de Corylus,
ce qui a pu être expliqué par l'aptitude de ce dernier
taxon à jouer un rôle pionnier. Cette interprétation est
invalidée puisque dans tous les interglaciaires précédents
la forêt de chêne est établie avant l'optimum du noisetier.
·
Dans 3 cas l'if (Taxus) connaît une phase de
prospérité marquant le début de la régression de la
chênaie mixte. Il n'aura localement aucun succès
durant l'Holocène, mais il existe des régions très local-
isées où un optimum holocène a été enregistré après le
maximum des chênaies mixtes (nord du Dauphiné et
Jura: Clerc,1988, Ruffaldi,1991, Corse: Reille, 1976).
·
Dans trois cas cette régression profite au charme
(Carpinus) qui cependant ne joue aucun rôle pendant
l'interglaciaire de Praclaux (et l'Holocène).
Les taxons montagnards, sapin (Abies), hêtre (Fagus) et
épicéa (Picea) connaissent des succès divers: l'interglaciaire
de Praclaux est caractérisé par l'extension précoce et le long
succès d'Abies, associé à Picea puis à Fagus (c'est aussi la
seule fois que l'on rencontre un taxon disparu d'Europe de
l'ouest, Pterocarya); durant l'interglaciaire de Landos, Abies
et Fagus prennent simultanément le relais de Carpinus;
durant Bouchet 1, aucun des taxons montagnards ne con-
naît d'expansion, la dynamique de la fin de l'interglaciaire
semblant être interrompue par un coup de froid directe-
ment favorable aux pinèdes boréales. Durant le dernier
interglaciaire Abies et surtout Picea connaissent des phases
de forte expansion alors que Fagus est absent comme dans
la plupart des séquences européennes de même âge. Ce
trait l'oppose à l'Holocène durant lequel le hêtre joue un
rôle majeur alors que l'épicéa est absent.
Les différences entre les successions forestières des ces
interglaciaires sont à l'évidence dues à des causes internes
: les refuges au cours des précédents glaciaires n'avaient
pas les mêmes localisations et ont déterminé à chaque
reconquête des routes migratoires différentes, avec des
conditions de concurrence différentes, elles sont aussi
contrôlées, comme cela été dit pour l'Holocène par des
facteurs orbitaux variables d'un interglaciaire à l'autre. Si
chaque début d'interglaciaire coïncide bien avec un maxi-
mum d'ensoleillement aux latitudes nord, l'amplitude de
cet ensoleillement, ses variations au cours de l'inter-
glaciaire, les paramètres de saisonnalité n'ont pas été
Lettre pigb-pmrc France
32