The used data are essentially based on analogues with the
today "transgression" of permafrost of N.America,
Scandinavia and Svalbard; in the Holocene permafrost con-
ditions prograding to the south in North America or in
Siberia, the 100-150m limit owns a well define signification:
it represents the thickness of extending continental per-
mafrost when it becomes continuous within the landscape.
This boundary has been allowed to the second episode of
permafrost thickening during the Last Glaciation, effective
from 28 ka BP.
The mapped areas
Different areas are mapped
Continuous, thick permafrost : with ice wedge polygons (true
tundra polygons related to thermal contraction) (see pictures
A,B,C, figure 3, colour pages), mostly in zone with fine grained
eolian sedimentation, the loess. It covers more than 80% of
the topography. The frequency of ice wedge polygons sug-
gests a shallow occurrence of the permafrost table (about 80
cm in well drained soils, 50 cm in water logged soil), with an
ice rich upper horizon, necessary for the optimal efficiency of
the thermal cracking. This horizon is related to an ice enrich-
ment of the permafrost upper portion in relation with a tem-
porary surficial climate warming (refreezing at depth of melt-
ing waters). The total thickness of this permafrost is probably
equal or thicker than 100m, by analogy with present-day
regions with active ice wedges (mean annual air temperature
< -10°C). In these sectors also, the fragipan horizon (pedologi-
cal horizon equating in Europe to the trace of an ice rich per-
mafrost table , around 13500 BP) affects more than 80% of
the soil cover. Large polygonal soils affect lowlands, richer in
ice than the surrounding soils, especially in arid conditions.
The occurrence of these ice wedges reveals by thermal crack-
ing , these of very short but abrupt cooling events. In France,
the region was too dry to allow the growth of pingos or large
mounds of injected massive ice (water supply under pressure),
( photo D, figure 3, colour pages), excepted perhaps the
Sologne region ( near Orléans), in relation with peculiar litho-
logical and drainage conditions.
Continuous, shallow permafrost : with isolated ice wedges,
ground or gravel in filled wedges in nets on river terraces.
Evidences of ice wedges are often located on wind blown
sites ( terraces, crests). Nevertheless, traces of ice lensing are
less frequent in sections. The eolian sedimentation is thin but
general or integrated in slope deposits or cryoturbated soils
(soils churned by the accumulation of ice lenses). In these
areas, the fragipan occurs in more than 60% of the soil
cover. The probable thickness of permafrost ranged between
50 and 100m and the MAAT averaged <-7°C. Soil were
creeping down in form of solifluction lobes or tongues (photo
F, figure 3, colour pages). In mid altitude mountains, rock
glaciers (a little ice in blocky rubble) are frequent as in the
Southern Alps or the SE of the Massif Central.
Discontinuous permafrost : with soils and gravel wedges on
wind blown sites ( terraces , crests). Nevertheless, traces of
La cartographie établie pour le document CLIMEX-France
(publication ANDRA-CNF-INQUA), voir figure 2, est une
péréquation :
·
des données périglaciaires, françaises et étrangères,
publiées à ce jour,
·
des données paléopédologiques et écologiques, afin
d'essayer d'approcher au mieux les conditions ther-
miques prévalant au milieu du stade isotopique 2 (20
ka BP).
Les données proposées ici sont uniquement basées sur les
analogies avec le pergélisol transgressif actuel d'Amérique
du Nord, de la Scandinavie et du Spitzberg. La limite 100-
150 m dans des conditions de pergélisol Holocène en cours
d'extension semble avoir une signification bien marquée
aussi bien en Amérique du Nord ou en Sibérie : elle
représente de facto l'épaisseur atteinte par le pergélisol
continental en cours d'épaississement lorsque celui-ci
devient continu à l'échelle du paysage. Cette limite est
attribuée à la seconde phase d'épaississement du pergélisol
lors de la dernière glaciation, effective à partir de 28 ka BP.
Les différentes zones
Les différentes zones cartographiées sont les suivantes,
(figure 3, pages couleur) :
Pergélisol continu épais avec réseaux de coins de glace
(vrais polygones de toundra liés à la contraction thermique)
(voir photos A, B, C, figure 3 pages couleur), surtout en
milieu à sédimentation éolienne fine, les loess. Il occupe
80% de la surface topographique. La fréquence des réseaux
de coins de glace suggère sa persistance à faible profondeur
(80 cm en milieu bien drainé, 50 cm en milieu engorgé), et
avec une strate riche en glace nécessaire pour une efficacité
optimale de la contraction thermique. Cette strate est liée à
un enrichissement en glace du sommet du pergélisol consé-
cutif à un réchauffement superficiel (regel des eaux de fonte
en profondeur). L'épaisseur de ce pergélisol est probable-
ment voisine ou supérieure à 100 m par analogie avec les
régions associées avec coins de glace fonctionnels (tempéra-
ture moyenne annuelle de l'air >-10°C). Dans ces secteurs
également, le fragipan (trace relique d'un sommet de
pergélisol riche en glace, vers 13500 BP) occupe plus de
80% de la surface topographique. Des grands sols polygo-
naux sont souvent limités aux topographies déprimées,
surtout en milieu aride. La présence de ces coins de glace
révèlent des événements très froids mais brefs. En France, le
milieu était trop aride pour mettre la croissance de grandes
buttes de glace massive d'injection (alimentation en eau
sous pression), généralement appelés pingo (voir photo D,
figure 3), sauf peut-être en Sologne en raison de la configu-
ration particulière du drainage.
Pergélisol continu peu épais : avec coins de glace isolés,
coins à colmatage terreux ou de graviers en réseau sur les
terrasses des rivières. Les évidences de coins de glace sont
souvent sur des sites exposés au vent (terrasses, crêtes).
Lettre pigb-pmrc France
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