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this date, only minor lake level fluctuations are recorded, as
vegetation takes its current, semi-arid character.
The equatorial forest
The Holocene history of the Equatorial forest was successfully
studied within the framework of the ECOFIT program, which
was the subject of a detailed presentation in the «Lettre
IGBP-PMRC France n° 6». The data derived from studies led
in Congo (Bois de Bilanko (3°31'S, 15°21'E), Ngamakala
(4°4'30"S, 15°23'E) Lake Sinnda (3°50'S, 12°48'E), Lake
Kitana, and in Cameroon, Lake Ossa (3°45'N, 9°58'E), Lake
Barombi M'Bo (4°40'N, 9°24'E)), show only little variations,
except for a very clear episode of deterioration of the low
and medium altitude formations in dense and semi-decidu-
ous forests around 3 ka (figures 4 and 5). This episode was
linked to a short episode of drought and the vegetation
response was certainly amplified by human action.
The changes in floristic composition of equato-
rial forest ecosystems during an ice age and the
«refugia» issue.
During the period immediately anterior to the Holocene, cov-
·
autour de 7.5 ka
14
C BP, les diagrammes paly-
nologiques du Sahel enregistrent un changement majeur
dans la composition floristique de la végétation: les tax-
ons de forêt guinéenne diminuent, voire disparaissent au
profit des taxons de forêt marécageuse plus ouverte, de
type soudanien. Ceci est à mettre en relation avec un
paysage hydrologique très différent de la période
antérieure qui substitue aux grandes extensions lacustres
de la période 9-8 ka
14
C BP une situation en mosaïque
où se côtoient de grandes extensions lacustres et des sys-
tèmes palustres. L'importance croissante des taxons
soudaniens après 7.5 ka
14
C BP. pourrait correspondre à
la mise en place d'une saison sèche marquée et d'une
pluviosité concentrée sur 6 mois.
L'Holocène moyen et récent sont caractérisés par une
phase mineure de pluviosité responsable de rétablisse-
ment des espèces guinéennes le long du littoral atlan-
tique et de l'élévation du niveau des nappes phréatiques
entre 4.5 et 2 ka
14
C BP. Après cette date, seules des fluc-
tuations mineures du niveau des lacs sont enregistrées,
Lettre pigb-pmrc France
50
Une comparaison intéressante : le Sahara et le
site de Rub' al-Khali en Arabie
L'intensification des flux de mousson à l'Holocène
ancien a provoqué tant en Afrique désertique qu'en
Arabie l'extension massive de lacs et de marécages.
Cependant, les analyses palynologiques effectuées
dans les sédiments des lacs du Rub' al-Khali
(19°25N, 46°41'E) et du Ramlat as-Sab'atayn
(15°52'N, 46°52'E) enregistrent, pour les écosys-
tèmes désertiques d'Arabie, une réponse en tous
points différente de celle des écosystèmes africains .
Les associations palynologiques de ces sédiments
lacustres holocènes sont caractérisées par la domi-
nance des taxons herbacés: Tribulus, Dipterygium,
Cyperaceae et Gramineae, tandis que la strate
arbustive n'est représentée que par quelques grains
d'Acacia et Commiphora. Un tel assemblage est
identique à celui enregistré aujourd'hui dans les
zones sableuses en cours de stabilisation de ces
régions désertiques.
Ceci démontre que les écosystèmes d'Arabie n'ont
pas répondu à l'augmentation des pluies de la
mousson au cours de l'Holocène. L'intensité des
flux d'alizé dont témoigne la présence, dans les
sédiments, à côté des taxons d'origine locale, de
grains de pollen transportés sur de très longues dis-
tances depuis le Liban (tels que le Cèdre, le Chêne
ou le Hêtre) a maintenu sur le désert arabe une éva-
poration intense. La végétation tropicale, localisée
en bordure du littoral n'a pu se développer vers le
Nord le long des wadîs de l'Hadramawt.
An interesting comparison : The Sahara and the
Rub' al-Khali site in Arabia
The intensification of monsoon fluxes during the Early
Holocene caused, in desertic areas of Africa as well as
in Arabia, the massive extension of swamps and lakes.
However, palynological analyses performed in lake
sediments of Rub' al-Khali (19°25'N, 46°41'E) and
Ramlat as-Sab'atayn (15°52'N, 46°52'E) record, for
Arabian desert ecosystems, a response in every
respects different from that of African ecosystems.
The palynological associations of these holocene
lacustrine sediments are characterised by the domi-
nance of herbaceous taxa: Tribulus, Dipterygium,
Cyperaceae and Gramineae, whereas the trees are
only represented by a few Acacia and Commiphora
pollen grains. Such an assemblage is identical to those
recorded today in the sandy zones, undergoing stabil-
isation of these desert areas.
This demonstrates that the Arabian ecosystems did
not respond to the increase in monsoon rainfall during
the Holocene. The intensity of trade wind fluxes, of
which bears witness the presence of pollen grains
transported over very long distances from Lebanon
(such as cedar, oak or beech) maintained over the
Arabian desert an intense evaporation. The tropical
vegetation, localised along the shore, could not
expand towards the north along the wadis of the
Hadramawt.