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Current and future projects
The polar ice caps have great importance as the archives of
climate, and the international scientific community is well
aware of the fact. Yet today the long climatic sequences
extracted by deep drilling can be counted on the fingers of
one hand, and there is still only the one sequence going
back 400,000 years. This can be largely explained by the
difficulty of getting to the central regions of the polar ice
caps, the difficulty of finding an ideal site (linked to the relief,
to the ice flow...), and the technical problems of finding reli-
able equipment for drilling the 3 or 4 kilometres of ice and of
regularly transporting the 100 tonnes of equipment required.
The few sequences available today are insufficient to provide
either full documentation of the variability of climatic phe-
nomena in space and time, or correlations with the other
continental and marine sequences which would enable us to
see the interactions and the mechanisms of their evolution.
There are projects under way. In Greenland Danes and
other Europeans have begun new drilling (North GRIP pro-
ject) aimed at confirming the results of GRIP and GISP and
at documenting, if possible, the warm period of the Eemian
(last interglacial period, around 125,000 yrs BP). In
Antarctica, the Europeans have returned to Dome C, 20
years after the French exploit there : the EPICA project began
in 1997-98, aiming to drill to 3200 m, which should cover
half a million years. The cores studied by modern methods
that are more and more numerous and precise will make it
possible to compare results with those from Vostok, and
should produce records of climate "proxies" (stable isotopes,
aerosols, greenhouse gases...) with improved resolution.
3000 km away, the Japanese are drilling at Fuji Dome,
where the 2500 m of ice are to be used for the study of the
physical properties of natural ice. To resolve the question of
whether West Antarctica is stable or not, the Americans have
carried out deep drilling at Siple Dome. The rocky platform of
this cap is situated below sea level and is at a temperature
close to 0°C, which could make the out-flowing glaciers
unpredictable and sensitive to variations in sea level.
At Vostok, drilling is finished. This operation has been a suc-
cess, as its ice core has initiated the big international pro-
jects. Not everything is finished at the site, however, as the
discovery of the lake under the ice has attracted a great deal
of curiosity. Biologists studying the conditions for the appear-
ance of life on Earth and on frozen planets like Mars or
Europa see the Vostok lake as analagous to their research. Is
it possible that life has developed in the Vostok lake? A ques-
tion that will no doubt be answered in the next ten years
when clean sampling techniques have been developed.
Contact
: Jean-Robert Petit
LGGE, UPR CNRS A5151
Université de Grenoble 1
BP 96 - 38402 St Martin d'Hères
[email protected]
compte seulement sur les doigts d'une main. Celle
remontant à 400 000 ans est pour l'instant unique. Les
difficultés d'accès aux régions centrales des calottes
polaires, celles pour trouver un site idéal (lié au relief, à
l'écoulement de la calotte...), les problèmes techniques
posés pour disposer d'un matériel fiable pour forer les 3
ou 4 km de glace, pour transporter régulièrement les 100
tonnes de matériel nécessaires (figure 5), expliquent en
grande partie le caractère unique de cette réussite.
Les quelques séries glaciaires disponibles aujourd'hui sont
bien insuffisantes pour permettre la documentation de la
variabilité spatiale et temporelle des phénomènes clima-
tiques, ou les corrélations avec les autres séries continen-
tales et marines, permettant d'en discerner les interac-
tions et les mécanismes de leur évolution.
Des projets sont en cours. Au Groenland, les Danois et
quelques Européens ont entrepris un nouveau forage
(projet North GRIP) visant à confirmer les résultats de
GRIP et GISP et à documenter si possible la période
chaude de l'Eémien (le dernier interglaciaire). En
Antarctique, les Européens sont retournés au Dôme C, 20
ans après l'exploit des Français. Le projet EPICA a débuté
en 1997-98, pour un forage de 3200 m, qui devrait cou-
vrir un demi million d'années. Les carottes étudiées avec
des techniques modernes de plus en plus nombreuses et
performantes permettront la comparaison avec Vostok,
produiront en principe des enregistrements de " proxy "
du climat (isotopes stables, aérosol, gaz à effet de
serre,...) avec une meilleure résolution. Les Japonais forent
au Dôme Fuji, à 3000 km de là, et les 2500 m de glace
sont principalement destinés aux études des propriétés
physiques et du matériau glace naturelle. A la question de
savoir si l'Antarctique de l'Ouest est stable ou non , les
Américains ont conduit à Siple Dôme un forage profond.
Le socle rocheux de cette calotte est situé sous le niveau
de la mer et est à une température proche de 0°C, ce qui
pourrait rendre les glaciers émissaires très nerveux et sen-
sibles aux variations du niveau de la mer.
Pour Vostok, le forage dans la glace est terminé. Cette
opération a été un succès et sa carotte a initié les grands
projets internationaux. Au site même, tout n'est cepen-
dant pas terminé car la découverte du lac sous glaciaire
attire bien des curiosités. Les biologistes qui étudient les
conditions l'apparition de la vie sur Terre, et sur les
planètes gelées comme Mars ou Europa, voient dans le
lac de Vostok, un analogue à leurs recherches. Est ce que
la vie a pu se développer dans le lac de Vostok? Une ques-
tion qui aura sans doute une réponse dans les dix années
à venir quand les techniques propres de prélèvements le
permettront.
Lettre pigb-pmrc France
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