without any ambiguity around 180-160 kyrs BP. At that time
the ice cap volume remained high (the sea level remained low,
within 10%, during the whole of glacial stage 6). So, the oscil-
lation of the
18
O(O
2
) signal observed during this isotope stage
6 cannot originate from a change in the marine signal, which
stays constant through this stage : this fact contradicts the
usually accepted interpretation of the origin of this signal.
Questions
In the early part of glacial stage 6, there was a large ampli-
tude insolation cycle. Which parts of the planet responded to
this strong insolation change? With the climate remaining
glacial at high latitude,how far (to what latitudes) does the
influence of the constant northern ice caps extend, maintain-
ing a glacial climate? By what mecanism does the insolation
cycle affect the atmospheric isotope ratio? Important infor-
mation providing a partial answer to these questions comes
from another type of paleoclimate archives : the continental
climate as revealed by Mediterranean sediments.
The history of climate at low latitudes during
stage 6
The continental and oceanic archives
The summer monsoonal activity over North Africa can be
reconstructed from the eastern Mediterranean sediments.
These strongly suggest that the monsoon experienced a cyclic
activity during stage 6, with a paroxysm around 170-175 kyrs
BP, in relation with the maxima of summer insolation in low
Northern latitudes. A wet phase occured at that time at low
latitudes in North Africa, like the one which periodically occurs
in relation with the other maxima of northern hemisphere sum-
mer insolation. The occurence of this wet phase is indicated by
the deposition of anoxic sediments (sapropel) in the eastern
Mediterranean Sea. The sediments also record other proxies
(plankton, pollen, isotope,...) which all indicate the existence of
a glacial climate around the Mediterranean basin : the glacial
influence of the northern ice caps extended down to middle lat-
itudes (M. Rossignol-Strick, 1985)
An unusual climate configuration
Although these observations concen only one low latitude
region (North African zone), the climate proxy used here ,
the northern hemisphere summer monsoonal activity), indi-
cates unambiguously that the low latitudes responded in the
usual way to the maximum of summer insolation which
occured around 175 kyrs BP, even during a glacial stage.
This situation is unusual : most of the time high monsoon
activity, which is driven by high summer insolations, occurs
during interglacial stages.
Modelisation of this climate configuration
A simulation of the summer monsoon in the Northern
tope de l'eau de mer sont la principale source de celles de
l'isotope de O
2
atmosphérique.
L'enseignement du stade glaciaire 6
Le parallélisme entre signal marin et atmosphérique est mis
en défaut au cours du stade glaciaire 6. Au cours du stade
6, le signal atmosphérique
18
O(O
2
) présente une oscillation
d'amplitude comparable à celles des interglaciaires (voir
figure 2, pages couleur, de l'article «Notre atmosphère
depuis...», dans ce numéro). Le positionnement des dif-
férents interglaciaires, en particulier celui les trois inter-
stades 7, situe sans ambiguïté cette phase aux alentours de
160-180 ka BP. Par contre les calottes glaciaires demeurent
constamment importantes : le niveau des mers reste bas, à
10% près, durant l'ensemble du stade 6. Ainsi l'oscillation
de
18
O(O
2
) durant le stade isotopique 6 ne peut trouver
son origine dans celle du signal marin, qui lui reste quasi-
ment constant, ce qui remet en question l'interprétation
classique admise.
La question
A cette époque, vers 180-160 ka le cycle d'insolation
présente une amplitude importante : quelle partie de la
planète répond à cette forte variation? Par quel mécan-
isme cela influe-t-il sur le signal isotopique? Alors que le
climat reste glaciaire aux hautes latitudes, jusqu'où
s'étend cette influence glaciaire? C'est d'une autre série
d'archives, les continentales, qu'arrive une information
importante.
L'évolution du climat durant le stade 6 aux
basses latitudes
L'apport des archives continentales
La reconstitution climatique continentale concernant
l'activité de la mousson d'été sur les tropiques de
l'Afrique du Nord peut être envisagée à partir des enreg-
istrements sédimentaires marins obtenus en
Méditerranée.
Ceux-ci suggèrent fortement que la mousson a présenté
une activité cyclique importante au cours du stade 6
présentant un paroxysme aux alentours de 170-175 ka BP
en relation avec le maximum d'insolation d'été de
l'Hémisphère Nord. De la même manière que lors des
autres maximums d'insolation une phase humide impor-
tante s'est développée sur les basses latitudes d'Afrique
du Nord comparable à celle qui a lieu périodiquement en
relation avec les maximums d'insolation d'été de
l'Hémisphère Nord, la plus récente étant celle du début
de l'Holocène, conduisant à l'occupation humaine au
Sahara. L'existence de cette phase humide est étayée par
la présence) d'un dépôt sédimentaire anoxique
(sapropèle) en Méditerranée orientale. Le sédiment
Lettre pigb-pmrc France
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