fan during this period. This study leads us to compare the
simulated variation of some hydrological parameters over
the Himalayas and its adjacent basins (saisonality, frequency
of strong rain) with mechanical erosion.
We have also used the climatic model to realise sensitivity
experiments to a particular geological event. This method
allows us to separate and quantify respectively the impact of
the Tibetan plateau uplift and the impact of the Paratethys
retreat on the Asianmonsoon. A new and important result is
that the retreat of this epicontinental sea seems to have
played a major role in the evolution of the monsoon during
the end of the Cenozoic.
Conclusions.
This study shows the impacts of large paleogeographic
changes in Asia on the summer monsoon over the southern
part of this continent during the late Cenozoic. The prevailing
role was attributed until now to the Tibetan plateau uplift.
However, we show that in fact, the retreat of a large epiconti-
nental sea in Asia plays a major role. Its influence on mon-
soon may be as strong as Tibetan uplift (and stronger than
Tibetan uplift in the case of the climatic changes in the rest of
Eurasia). A new scenario of evolution is suggested, associat-
ing both an increase and ashift of the monsoon system in
response to paleogeographic changes. Such a scenario involv-
ing a redistribution of monsoon precipitation rather than an
onset is more consistent with available paleodata.
Contact
: Frédéric Fluteau
Laboratoire de Paléomagnétisme
Institut de Physique du Globe de Paris
4 place Jussieu - 75252 Paris cedex 05
thermique responsable de l'advection des masses
humides et donc des précipitations. Ce déplacement
simulé de la dépression de la mousson entre 30 Ma et
l'actuel induit une réorganisation des vents de mousson.
L'évolution de la circulation atmosphérique provoque une
redistribution des précipitations de mousson. Situées sur
l'Indochine à l'Oligocène, les précipitations se retrouvent
progressivement localisées sur le flanc des reliefs de
l'Himalaya au cours du Cénozoïque (figure 3, pages
couleur).
Ce scénario se démarque des précédentes études par le
fait que l'on propose ici une migration associé un ren-
forcement de la mousson au lieu d'une apparition brutale
comme cela avait été proposé. Il est intéressant de com-
parer ces scénarios d'évolution avec les données. La
présence d'une mousson sur l'Indochine et le sud de la
Chine dès l'Oligocène est en accord avec les données. Le
renforcement des précipitations sur les reliefs pourrait
expliquer en partie l'évolution du taux d'accumulation
des sédiments terrigènes déposés dans le golfe du
Bengale pendant cette période. Cette étude nous a
amené à comparer l'évolution simulée de certaines carac-
téristiques du cycle hydrologiques sur l'Himalaya et ses
environs (saisonnalité, fréquence des événements plu-
vieux) avec l'érosion mécanique.
Nous avons également pu utiliser le modèle climatique
pour réaliser des expériences de sensibilité climatique à
un événement géologique particulier. Cette méthode
nous a permis de séparer et quantifier l'impact respectif
de la surrection du plateau Tibétain et du retrait de la
Paratéthys sur la mousson d'Asie. Un résultat nouveau et
important est que le retrait de la mer épicontinentale
semble avoir joué un rôle primordial dans l'évolution de
la mousson au cours de la fin du Cénozoïque.
Conclusion
Cette étude a montré l'impact des grands changements
paléogéographiques en Asie sur l'évolution de la mousson
estivale au sud de ce continent au cours de la fin
Cénozoïque. Le rôle principal avait été attribué jusqu'à
présent à la surrection du plateau Tibétain. Or, nous avons
établi que la disparition d'une vaste mer épicontinentale en
Asie joue un rôle très important sur l'évolution de la mous-
son. Son influence sur celle-ci est au moins égale à celle du
Tibet (et nettement supérieur au Tibet sur les changements
climatiques sur le reste de l'Eurasie). Un nouveau scénario
d'évolution de la mousson a été proposé, conjuguant à la
fois renforcement et déplacement du système de mousson
en réponse aux changements paléogéographiques. Un tel
scénario impliquant une redistribution des précipitations de
mousson plutôt qu'un renforcement brutal est cohérent
avec les données dont nous disposons.
Lettre pigb-pmrc France
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