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Lettre pigb-pmrc France
Historique des mesures de salinité de surface
Une approche traditionnelle pour suivre les caractéris-
tiques des eaux de surface, a été de faire des mesures de
salinité de surface à partir de navires de commerce ou lors
d'expéditions scientifiques. Le suivi systématique de la
salinité de surface a été initié dans les années 1890 afin
d'appréhender l'évolution de l'apport d'eau subtropicale
dans l'Atlantique Nord-Est et en particulier vers la
Scandinavie (Pederson, Dickson, Knudsen...). La motiva-
tion était d'ailleurs tant d'ordre climatique que liée à
l'intérêt des pêcheries. Après un enthousiasme initial lié à
la nouveauté des mesures et l'obtention de nombreuses
données de bonne peu après 1900, les programmes ont
subi le contrecoup d'une certaine lassitude, associée à la
relative faiblesse des signaux observés (M. Knudsen,
1905). Il n'en reste pas moins que des programmes systé-
matiques d'échantillonnage utilisant des navires de com-
merce sont restés en place sous l'égide d'ICES jusque vers
1960, en particulier dans le gyre subpolaire et dans
l'Atlantique Nord-Est. Malheureusement, l'Atlantique
Ouest a été beaucoup plus irrégulièrement échantillonné
par ces programmes. De plus, les méthodes d'analyse ou
de conservation des échantillons ont souvent fortement
laissé à désirer, résultant en des erreurs parfois impor-
tantes. En 1948, des sites fixes de l'Atlantique Nord ont
été occupés par des navires d'observations
météorologiques (OWS), qui ont souvent effectué des
mesures de salinité de surface sous l'égide d'ICES, sauf
dans l'Atlantique Ouest. Ces navires ont été progressive-
ment retirés dans les années 1970 et 1980, et seul le site
de «Mike» par 66°N/2°E est encore en service.
and Scandinavia (Pettersson, Dickson, Knudsen...). This was
piloted by climate concerns, but also by the fisheries. After
an initial enthousiasm motivated by the novelty of this kind
of measurements, and by the acquisition of a large number
of data of a reasonable quality after 1900, interest faltered,
to some extent because it was realised that the signals were
less than what was expected (M. Knudsen, 1905). There
was also the advent of repeated hydrographic monitoring by
hydrological stations, although the data remained for a long
time difficult to realize and in limited number. Nonetheless,
this systematic collection of water samples from ships of
opportunity continued under the coordination of ICES until
roughly 1960, in particular in the subpolar gyre and in the
northeastern Atlantic. Unfortunately, the western Atlantic
was much less regularly sampled by these programs.
Furthermore, the analysis protocols, the collection and con-
servation of the water samples were not always adequate,
and often resulted in very large errors. In 1948, a network of
ocean weather ships was implemented, which often collected
surface samples routinely under the coordination of ICES
(except in the western Atlantic). These vessels were progres-
sively retired in the 1970s and 1980s, and only «Mike» at
66°N/2°E continues to be occupied.
Independently of these efforts, the French agency ORSTOM
(now IRD) initiated in 1977 a program of water samples col-
lection in the Atlantic from merchant vessels calling between
western Europe (mostly Le Havre) to various ports of Africa,
South, central America, and the Antilles
(www.brest.ird.fr/sss/salinit1.html). This was mostly super-
vised by the Brest center, although the vessels on round-the-
world routes were supervised from Noumea (New
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Figure 2 - Trajectoire suivie lors de l'échantillonnage en 2000 des couches de surface du gyre subpolaire à partir des VOS Nuka Arctica et
Selfoss.
Trajectory used for the sampling of the surface layer of the supolar gyre in 2000 by the VOS Nuka Arctica and Selfoss.