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Lettre pigb-pmrc France - Changement global
Conséquences de l'érosion
de la biodiversité
sur le maintien des écosystèmes
Les recherches sur le changement global se sont tout
d'abord centrées sur les interactions entre les change-
ments de l'environnement (principalement le change-
ment climatique), le fonctionnement des écosystèmes et
les sociétés humaines. Quand la biodiversité fut ajoutée
au tableau, ce fut dans la mesure où elle était affectée
par les autres composantes du changement global.
Pourquoi se soucier de la biodiversité ?
La biodiversité nous concerne pour trois types de raisons
au moins. Tout d'abord, elle nous procure un certain
nombre de biens qui possèdent une valeur économique
directe, tels que la nourriture, de nouveaux médicaments,
des gènes qui permettent d'améliorer les récoltes et des
organismes utilisés en contrôle biologique.
Ensuite, elle est intrinsèquement liée au bien-être de
l'homme pour des raisons éthiques, esthétiques, cul-
turelles et scientifiques.
Enfin, elle peut contribuer à des « services » écologiques
qui ne sont en général pas évalués en termes
économiques, tels que :
·
la production primaire et secondaire,
·
la pollinisation des plantes,
·
la régulation du climat,
·
la régulation du cycle de l'eau,
·
le maintien de la qualité de l'eau,
·
le maintien de la fertilité des sols.
Au cours de la dernière décennie, les effets de la biodiver-
sité sur les autres composantes du changement global
ont reçu une attention croissante. En particulier, on a
assisté à une croissance explosive des recherches sur les
effets potentiels de la perte de biodiversité sur le fonction-
nement des écosystèmes, et, par là, sur les « biens » et
« services » écologiques qu'ils procurent aux sociétés
humaines.
Comment la biodiversité affecte-t-elle le
fonctionnement des écosystèmes à petite
échelle ?
Pour comprendre les effets de la biodiversité sur les
grands processus fonctionnels des écosystèmes, une
vague d'études expérimentales nouvelles a permis de
manipuler la diversité des espèces à l'aide d'écosystèmes
modèles synthétiques, tant en milieu terrestre qu'aqua-
Biodiversity loss and
the maintenance of
our life-support system
Early global change research focused on the interac-
tions between environmental changes (mainly climate
change), ecosystem functioning and human societies.
When biodiversity was added to the picture, it was to
the extent that it is affected by these other compo-
nents of global change.
Why does biodiversity matter?
There are at least three classes of reasons why it does. First, it
provides us with a number of goods that have direct economic
value, such as food, new pharmaceuticals, genes that improve
crops, and organisms that perform biological control.
Second, it is intricately linked to human well-being for aes-
thetic, ethical, cultural and scientific reasons.
And third, it may contribute to the provision of ecological
«services» that are generally not accounted for in economic
terms, such as :
·
primary and secondary production,
·
plant pollination,
·
the regulation of climate,
·
the regulation of the hydrological cycle,
·
the maintenance of water quality,
·
the maintenance of soil fertility.
During the last decade, the effects of biodiversity on the
other components of global change have received increasing
attention (Figure 1). In particular, there has been an explo-
sive growth of research into the potential effects of biodiver-
sity loss on ecosystem functioning, and thereby on the provi-
sion of ecological «goods» and «services» to human societies.
How does biodiversity affect ecosystem functio-
ning at small scales ?
To investigate the effects of biodiversity on ecosystem processes,
a wave of new experimental studies has manipulated species
diversity using synthesised model ecosystems in both terrestrial
and aquatic environments. While the first study that experimen-
tally manipulated diversity did so across several trophic levels
(Naeem et al. 1994), later studies focused mainly on effects of
plant taxonomic diversity and plant functional-group diversity
on primary production and nutrient retention in grassland
ecosystems (e.g., Tilman et al. 1996, 1997 ; Hooper and
Vitousek 1997 ; Hector et al. 1999). Because plants, as primary
producers, represent the basal component of most ecosystems,
they represented the logical place to begin detailed studies.
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