Lettre pigb-pmrc France n°15 - Changement global
en 1962), ainsi que celui des fortes tempêtes (0 en 1989,
1993 et 1998, 5 en 1965.
Les résultats ne permettent pas de détecter de tendance
significative sur l'évolution du nombre de tempêtes
observées en France. Il apparaît toutefois des nombres
plus forts avant les années 1970, qui pourraient s'expli-
quer par l'utilisation d'un capteur différent pour cette
période (la forte inertie des capteurs utilisés avant les
années 1970 avait pour conséquence une surestimation
des vitesses de pointe, de l'ordre de 5 à 10% par rapport
aux capteurs actuellement utilisés à Météo-France).
L'ajustement linéaire calculé depuis 1970 montre une
légère tendance à la hausse, conforme avec les résultats
du groupe WASA (1998), mais le même ajustement appli-
qué depuis 1950 conduit à une conclusion opposée.
Toutefois, les tests statistiques indiquent qu'aucune de
ces tendances n'est significative.
Une étude basée sur l'utilisation de données de pression
pour le calcul du vent géostrophique (Generoso) portant
sur la même période a montré que la méthode permettait
de retrouver 95% des tempêtes, et la totalité des fortes
tempêtes. Elle révèle également que le nombre et l'inten-
sité des tempêtes ont peu évolué à la fin du XX
e
siècle, et
qu'elles ont atteint le niveau qui étaient le leur en début
de période. Ceci recoupe des études allemandes et nor-
diques (Planton et Bessemoulin).
Météo-France développe depuis 1999 une «Base de
Données d'Evènements Marquants» (BDEM, projet
interne pour le moment), incluant la documentation
d'évènements historiques remontant jusqu'au milieu du
XIX
e
siècle, et parfois au-delà. Les tempêtes constituent un
cible privilégiée pour cet inventaire (Bessemoulin).
Plusieurs études, réalisées à partir de simulations numé-
riques, concluent que le changement climatique devrait
s'accompagner d'un déplacement vers le Nord et parfois
vers l'est du rail des dépressions de l'Atlantique Nord,
ainsi qu'une intensification de la variabilité. Ces change-
ment de la variabilité atmosphérique s'accompagneraient
d'une augmentation du gradient Nord Sud de pression
correspondant à une plus grande fréquence des phases
positives de l'oscillation Nord Atlantique, un mode de
variabilité atmosphérique bien connu des climatologues.
Cependant le lien entre ces résultats et leur impact sur la
fréquence ou l'intensité des tempêtes, en particulier en
Europe, est loin d'être clairement établi (Planton et
Bessemoulin).
·
slight increase, which is consistent with the results of the
WASA group (1998), but the same adjustment computed
from 1950 leads to an opposite result. However, statistical
tests shows that none of this trends are significant.
A study based on the use of pressure data for deriving
geostrophic winds (Generoso) concerning the same period
has shown that the method allowed to retrieve 95% of the
storms, and 100% of violent storms. It reveals also that both
the number and intensity of storms have not changed very
much by the end of the 20th century, and that they reached
a level similar to the beginning of the considered period. This
is consistent with german and nordic findings (Planton et
Bessemoulin).
Since 1999, Météo-France has been developing a specific
database for extreme events (still an internal project by
now), including the description of historical events up to the
middle of the 19th century, and even before. Wind storms
are of course one of the preferred type of considered phe-
nomena (Bessemoulin).
Several studies based on numerical experiments conclude
that global warming should result in a northward (and pos-
sibly eastward) shift of the atlantic storm-track, and in an
intensification of the variability. These changes in atmos-
pheric variability could be accompanied by an increase of the
meridional pressure gradient leading to a greater frequency
of positive phases of the north-atlantic oscillation, a mode of
atmospheric variability well known by climatologists.
However, the link between these results and their possible
impact on the frequency and intensity of storms, particularly
in Europe, is far from being clearly established (Planton et
Bessemoulin).
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Contact :
Pierre Bessemoulin
Directeur de la Climatologie à Météo-France
Christine Dreveton
Resp. de la division DP/SERV/BEC de Météo-France
42 avenue G. Coriolis - 31057 Toulouse