background image
parle d'inondation. Ces inondations, première catas-
trophe naturelle en France, peuvent causer de gros
dégâts (voir article dans ce numéro) si l'on n'a pas tenu
compte de cette possibilité
d'inondation.
Les bassins non anthropisés
On ne voit guère d'évolution
sur les bassins non anthropi-
sés depuis l'existence d'obser-
vations relativement fiables
(jusqu'à 2 siècles pour
quelques stations). L'exemple
de la figure 6 concerne la
Saône à Couzons ; les débits
maximas annuels sont très
variables d'une année à
l'autre, mais on ne voit guère
de changement notable au
cours de la période 1920-
2000.
Les bassins anthropisés
Par contre, sur les petits bassins anthropisés, on constate
parfois des évolutions, surtout en ce qui concerne les
crues courantes. Si le bassin est équipé d'ouvrages
hydrauliques, ceux-ci limitent souvent la valeur des crues
courantes, mais ne modifient pas les grandes crues, car le
volume de ces aménagements est souvent petit par rap-
port aux volumes des grandes crues. C'est pourquoi on a
l'impression que les crues sont plus fortes qu'avant, sim-
plement parce qu'on n'observe plus de crues courantes.
Sur certains bassins fortement anthropisés l'urbanisation
et le changement de pratiques agricoles a parfois pour
effet d'augmenter le nombre et la valeur des crues cou-
rantes. Un exemple est donné figure 7 relatif à la rivière
de l'Epte à Fourges (surface du bassin versant 1370 km
2
)
pour laquelle les 6 crues les plus fortes ont eu lieu dans les
vingt dernières années ; plusieurs indices laissent à penser
que cette évolution est le résultat de l'anthropisation du
bassin.
Conclusion
Les études actuelles portant sur les dernières décennies
n'ont pas démontré de variation notable sur le territoire
français des caractéristiques des crues malgré le réchauffe-
ment décelable sur la France sur le siècle.
Ces études, toujours en cours, sont effectuées par des
chercheurs du LTHE, de l'IRD, du CEMAGREF et de Météo
France avec l'appui financier du PNRH, Programme
National de Recherche en Hydrologie
.
·
in large floods. This may give the impression that floods are
stronger than before, since ordinary floods no longer exist.
Certain basins that are strongly anthropised (with urbanisation
combined with changes in agri-
cultural practice) may generate
an increase in the number and
level of ordinary floods. As an
example of recent floods history,
we present in figure 7 the record
of the annual daily maximum
discharge of the Epte river at
Fourges (drainage area : 1370
km
2
) : the 6 largest floods ever
recorded all took place in the
last 20 years; in this case the
antropogenic effect seems to be
at the origin of the flood
increase.
Conclusion
In conclusion, all recent studies dealing with flood characteristic
of French rivers over recent decades show no significant trend in
spite of the global warming that has been detected in France.
These studies, still in progress, are performed by a group of
researchers from LTHE, IRD, CEMAGREF and Météo France,
with the funding from the PNRH, Programme National de
Recherches en Hydrologie.
Lettre pigb-pmrc France n°16 - Changement global
6
Figure 6 : Débits maxima journaliers annuels de la Saône à
Couzons. Origine des données : Compagnie Nationale du Rhône.
Annual maximum daily discharge of the Saône river at Couzons.
Source of data : Compagnie Nationale du Rhône.
Figure 7 : Débits maxima journaliers annuels de l'Epte à Fourges.
Annual daily maximum discharge of the Epte river at Fourges.
Contact :
Philippe Bois
Laboratoire d'Etude des Transferts
en Hydrologie et Environnement
UMR CNRS-UJF-INPG-IRD
Domaine Universitaire
BP 53, 38041 Grenoble cedex 9
[email protected]