Observatoire de Recherche en Environnement (ORE)
dans le domaine Océan-Atmosphère
La préservation de l'environnement est au coeur des préoccupations internationales, ainsi que nationales et régionales en
France. Les chercheurs des différents domaines scientifiques impliqués sont de plus en plus sollicités pour évaluer les
conséquences à long terme du changement global ou l'effet des perturbations anthropogéniques, avec l'objectif de pré-
voir, à l'échelle du siècle, l'évolution et le devenir de la planète Terre et d'évaluer l'impact de certains évènements natu-
rels sur la société et les activités humaines.
Pour connaître les caractéristiques et la dynamique de l'évolution des milieux naturels, les scientifiques ont besoin de
séries de données de longue durée afin de mieux appréhender le fonctionnement de systèmes complexes. Ce besoin
existe également au niveau des programmes scientifiques internationaux. La nécessité de mettre en place des systèmes
d'observations s'est imposée depuis plusieurs années. Certains sont déjà bien fonctionnels dans les domaines de l'océan
et de l'atmosphère. Mais leur pérennité cause bien des inquiétudes à leurs responsables tant en ce qui concerne les
moyens humains que matériels et financiers.
Le ministère de la recherche a lancé en 2001-2002 un projet d'Observatoires de Recherche en Environnement. Il s'agissait
d'une part de reconnaître certains services d'observation existants (principalement dans le domaine océan-atmosphère) et de
susciter la création de services complémentaires principalement dans les domaines des surfaces et de la biosphère continen-
tales afin de couvrir les problématiques liées aux écosystèmes, à l'évolution des sols et au cycle hydrologique.
Nous présentons ci-dessous de façon synthétique les ORE et services d'observation ayant reçu l'aval du ministère dans les
domaines de l'atmosphère et de l'océan (domaine côtier non inclu).
l'Institut Français de la Biodiversité sur l'initiative du CEFE-CNRS (dir. I. Chuine). D'autres financements seront nécessaires
pour achever la constitution de cette base de données et pour reprendre les observations dans quelques sites clés.
Au niveau des plantes cultivées, l'INRA a depuis peu fait le recensement de ses propres archives phénologiques, ainsi que
de celles d'organismes techniques et professionnels collaborant à cette action, et a constitué une base de données appe-
lée PhenoClim. Cette base de données a par exemple permis de mettre en évidence des tendances dans l'évolution de la
phénologie des arbres fruitiers et de la vigne liées au réchauffement climatique des dernières décennies (voir article «Le
réchauffement climatique récent en France» dans ce numéro).
La vigne en France
Enfin, il est à noter que la France possède la plus longue série phénologique au monde grâce à son vin. En effet, suite
aux recherches d'archives de Le Roy Ladurie, nous possédons les dates de vendanges (date de maturation des raisins)
depuis 1370 pour la Bourgogne (Histoire du Climat depuis l'an mil, 1983, Flammarion). Cette série ainsi que des don-
nées de la base PhenoClim ont permis dans le cadre d'un programme PNEDC de reconstituer les anomalies de tempéra-
tures en Bourgogne depuis 1370.
Lettre pigb-pmrc France n°16 - Changement global
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Contact :
Isabelle Chuine - CEFE-CNRS - 1919 route de Mende - 34293 Montpellier cedex 05
Contact :
Martine de Angelis
LGGE UMR (CNRS-UJF)
53 rue Molière - 38402 St Martin d'Hères cedex