IMPORTANCE DES ETATS DE SURFACE DANS LES PROCESSUS DE RUISSELLEMENT ET DE TRANSPORT DE MATIERES EN MILIEU SAHELIEN BURKINABE Harouna Karambiri - Ecole Inter-Etats d'Ingénieurs de l'Equipement Rural (Burkina Faso)
télécharger la présentation Le milieu sahélien du Burkina Faso est en proie aujourd'hui à de sérieux problèmes de dégradation des ressources naturelles dus à l'agressivité des facteurs climatiques (pluies et vents violents) et aux activités anthropiques (feux de brousse, extension des terres cultivables, coupe du bois, etc.). Cette étude a pour objectifs d'étudier ces phénomènes de dégradation, surtout en ce qui concerne l'érosion hydrique, afin d'estimer l'ampleur du phénomène et de comprendre les processus mis en jeu. Pour ce faire, un petit basin versant (1.4 ha) situé près du village de Katchari (environ 13 km de Dori) en zone sahélienne au nord du Burkina Faso a été équipé et suivi pendant trois années (1998-2000). Le bassin est composé à environ 64% de croûtes de dessiccation (type DES) et à 34% de croûtes d'érosion (type ERO). Sur le plan hydrologique, les résultats indiquent des hauteurs de pluie annuelle de 518 mm en 1998, 486 mm en 1999 et 419 mm en 2000 avec respectivement des lames d'eau ruisselées de 175 mm, 109 mm et 160 mm. On note une forte variabilité saisonnière des pluies et des lames ruisselées avec des coefficients de ruissellement atteignant parfois 72% pour un seul événement qui peut représenter jusqu'à 40% du volume total annuel ruisselé. Quant aux exportations annuelles de matières, elles varient entre 4 et 8.4 t.ha-1 pour les matières solides (MS) et entre 8 et 27 kg.ha-1 pour les matières dissoutes (MD). Les transports de MS à l'exutoire du bassin est essentiellement (plus de 90%) sous forme de matières en suspension (MES). Les bicarbonates et les nitrates représentent l'essentiel (plus de 50%) des transports de MD. L'importance des transports d'eau et de matières est liée à l'importance des évènements averses-crues d'une part, et d'autres part aux états de surface. En effet, il ressort de cette étude que les croûtes d'érosion (ERO) sont les principales sources de matières observées à l'exutoire du bassin.
Mots clefs : Ruissellement ; érosion hydrique ; états de surface ; Burkina Faso ; Sahel. IMPACTS DE LA VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE SUR LES ECOSYSTEMES AU CONGO-BRAZZAVILLE Gaston Samba, Marcel Mpounza Centre de Recherche sur les Tropiques Humides, Université Marien Ngouabi (Congo)
télécharger la présentation L'évolution inter-annuelle des précipitations montre une tendance à la baisse pour les stations du Nord (avec des périodes de ruptures autour de 1978 pour la station de Gamboma et 1988 pour Impfondo) et une situation stable pour les stations du Sud (Pointe-Noire, Brazzaville).
Au pas de temps saisonnier d'une manière générale, la saison SON reste stable. La saison MAM connaît une baisse pluviométrique à partir de la fin de la décennie 1960-1970 au Nord, alors que sur le littoral la rupture se situe au début de la décennie 1980-1990.
Globalement, , le Congo connaît une période d'excédent pluviométrique entre 1950 et 1970 et une période de baisse entre 1970 et 1990.
A l'échelle intra-saisonnière on note une modification des dates d'installation et de fin des saisons. L'agriculture congolaise étant essentiellement pluviale et très sensible aux variations climatiques, cette modification pose le problème d'adaptation des calendriers agricoles et de satisfaction des besoins hydriques des cultures, notamment sur le plateau des Cataractes et dans la Vallée du Niari.
Enfin, l'évolution générale des modules hydrologiques montre que les écoulements des différents cours d'eau ont connu une baisse à partir des années 1970 corrélativement à l'évolution inter-annuelle des précipitations. Cette variabilité hydrologique perturbe le fonctionnement des barrages hydroélectriques dans la vallée du Niari et pose des problèmes d'inondation dans la plaine alluviale du Nord Congo.
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