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L’état de la biodiversité

La planète a connu 5 grandes extinctions dues à des catastrophes physiques (grands nombres d’éruptions volcaniques, impacts d’astéroïdes…). A chaque fois, la restauration de la diversité de la vie a exigé des millions d’années.
La sixième grande extinction se manifeste depuis quelques décennies, elle est due à une seule espèce, l’Homme !
Selon Klaus G. al. (2001), les espèces meurent mille fois plus rapidement que jamais auparavant. Le taux d’extinction est près d’un million de fois plus rapide que celui de l’apparition naturelle des espèces. Certains chercheurs pensent qu’à la fin de ce siècle, la moitié de la biodiversité spécifique aura disparu. La raison de l’hécatombe actuelle réside dans l’exploitation toujours croissante des ressources naturelles par l’homme. Par exemple, 90 % des prairies sèches et 90 % des zones alluviales ont disparu de Suisse depuis environ 150 ans. Ces écosystèmes assuraient la survie de nombreuses espèces qui leur étaient liées.
La diversité des races d’animaux domestiques et des espèces végétales cultivées est également menacée. Les races les plus productives bénéficient de subventions d’Etat. Dans ces circonstances, il est légitime que les éleveurs ne s’intéressent qu’aux races choisies et abandonnent les races ou variétés non reconnues. La conséquence : une fragilisation par un appauvrissement génétique global pour l’espèce considérée.
La transformation du territoire par sa fragmentation et par l’urbanisation toujours plus importante ne laisse que peu d’espaces tranquilles à la faune. L’incidence des loisirs sur la biodiversité est rarement directe si ce n’est la destruction d’espaces naturels pour des aménagements. Souvent, les effets sont indirects : des animaux, par exemple, sont dérangés, effrayés et chassés de leur nid ou de leur lieu de repos. Si cela se reproduit, ils ne pourront plus utiliser le site comme habitat. Ces répercussions ne sont pas perceptibles par ceux qui les causent ; mais elles sont démontrées par des études scientifiques
Les petites populations isolées voient leur diversité génétique décroître, leur potentiel d’adaptation baisse. C’est alors que se met en marche ce processus de perte des effectifs et donc de la baisse amplifiée de la diversité génétique. Cette évolution conduit à la consanguinité, à la perte de vitalité et finalement à la disparition d’espèces. Par exemple, la fertilité est beaucoup plus faible dans les populations à faibles effectifs. De plus, aucune espèce ne vit pour elle-même et souvent une seule disparition provoquera un enchaînement d’autres disparitions.