Autre(s) version(s) : 2003
De nombreux travaux sur les modifications du climat passé de la Terre se sont concentrés sur des périodes extrêmes, comme, par exemple, sur le Dernier Maximum Glaciaire, il y a à peu près 18 000 ans (age 14C). Si les changements environnementaux sont de mieux en mieux documentés sur cette période, d'autres maxima climatiques nécessitent des investigations plus approfondies. C'est le cas du stade isotopique 6 (Martison et al., 1987), maximum glaciaire compris entre 135 000 ans et 185 000 ans. Quelques informations paléoclimatiques issues de traceurs à signatures planétaires (faibles teneurs en CO2 dans l'atmosphère, minimum d'effet Dole), ou bien encore régionales (sapropel S6 important en Méditerranée ; upwelling de Namibie), montrent des évolutions surprenantes si on les compare à celles qui ont eu lieu au cours d'autres périodes glaciaires. Tous ces indices semblent démontrer un fonctionnement particulier de la pompe biologique. Ce programme a pour but de mieux documenter les modifications de la pompe biologique marine, ainsi que ses conséquences sur l'environnement global. Une approche pluridisciplinaire est donc proposée, avec, d'une part, la modélisation des modifications de circulation atmosphérique en réponse aux signaux d'insolation, et d'autre part, la réponse de l'environnement, aussi bien d'un point de vue global (teneurs en CO2 dans la carotte de glace de Vostok) que sur une échelle plus régionale (mesures isotopiques sur des sédiments marins issus de zones d'upwelling de trois océans : l'océan Atlantique, l'océan Pacifique et l'océan Indien).