Le programme Eclipse existe depuis 2000 sous la forme d'une action interdisciplinaire du
CNRS (2000-2003) puis d'un programme interdisciplinaire de l'INSU (2004-).
L'objectif central d'Eclipse I (2000-2003) était l'étude des changements de l'environnement passé à plusieurs
échelles de temps, associant les différentes composantes du système terre afin de mieux comprendre les crises
géologiques majeures, d'évaluer les tendances à long terme de l'évolution, d'intégrer à la connaissance de
l'environnement l'étude du comportement des êtres vivants et de leur évolution et leur adaptation aux
changements, crises ou catastrophes. Si ECLIPSE I était un programme résolument « Bottom-Up » visant à
identifier la communauté concernée par l'étude des paléo-milieux et la structurer de façon à faire avancer la
compréhension du système global par le biais de la confrontation modèles-données, ECLIPSE II entend continuer
cette action pendant les quatre années qui viennent (2004-2007) et la renforcer sur des axes spécifiques en
intégrant des approches originales ou nouvelles (e.g. la biologie moléculaire, la paléogénétique, le
développement de nouveaux traceurs ou encore l'intégration des indicateurs bio-climatiques dans les modèles
numériques).
ECLIPSE II s'appuie sur la dynamique créée par ECLIPSE I (pluridisciplinarité, mise en place de bases de
données) pour aborder les questions suivantes :
- comment documenter la variabilité climatique et son impact sur les populations et les écosystèmes et aborder
les mécanismes de dispersion et diversification des espèces ? Il s'agira de mieux intégrer les données
paléoenvironnementales des domaines océaniques et continentaux, de rechercher de nouvelles archives, et de
préciser la mesure du temps.
- A l'échelle géologique, quelle est la réponse du vivant aux changements climatiques et environnementaux ?
Cette question sera abordée par le biais de l'étude des grandes crises de l'histoire de la terre.
Les mécanismes de rétroaction du vivant mais aussi de la tectonique et de l'érosion sur le climat, pour
la modélisation des grands cycles géochimiques, feront l'objet d'une attention particulière.